Les Dangers Du Lasik

Association à but informatif sur les risques et conséquences des procédures Lasik

La journée du BAD EYE DAY du 14 octobre 2015

La journée du BAD EYE DAY s’est tenue le 14 Octobre dernier dans les locaux du Parlement Britannique à Londres.

Une journée militante riche en émotion pour exprimer la volonté d’un encadrement stricte de la chirurgie réfractive qui fait aujourd’hui de plus en plus de victimes en toute impunité.

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 La session s’est déroulée près de la Chambre des communes. Des patients victimes de complications post-chirurgicales sont venus de toute l’Angleterre, d’Ecosse, d’Irlande et même d’Espagne, accompagnés de leurs parents ou amis.

Les députés présents ont pris note, avouant pour certains d’avoir jamais eu connaissance des problèmes liés à la chirurgie réfractive.  Les députés absents ont promis de se réunir à une date ultérieure.

Nous pouvons souligner la présence du leader de l’opposition britannique, John McDonnell, qui, malgré un emploi du temps très chargé, a pris la parole pendant 9 minutes. Il a exprimé le souhait de mettre un terme à cette pratique aux vues du nombre de personnes présentant des séquelles, conséquences directes de la chirurgie réfractive, et a encouragé chaque victime à rencontrer leur député dès que possible.

 

Reste que ces deux heures de rencontre ont été trop courtes pour laisser à tous le temps de relater pleinement son témoignage et dénoncer cette industrie.

Douze victimes, toutes affectées par la chirurgie réfractive ou par l’implentation de lentilles intraoculaires, ont décrit chacune et successivement les effets dévastateurs de ces techniques sur leur vie sociale, physique et psychique.

Le suicide et la dépression ont été mentionnés par la plupart d’entre elles. Tous ont porté leur histoire en justice.

 

C’est ainsi que Ronnie, patient d’Optical Express a relaté la perte totale de la vision d’un oeil  suite à l’implantation de lentilles oculaires à Glasgow.

Angela a décrit comment sa carrière a été détruite par les résultats dévastateurs de la chirurgie lasik effectuée au centre de chirurgie “Optical Express”.

Sarah, 35 ans et patiente du centre Opitmax, a témoigné qu’elle souffre aujourd’hui d’ectasie (déformation majeure de la cornée) et que son nerf oculaire droit est atteint. Elle n’a pas pu retenir son émotion et a éclaté en sanglots, avouant don désir d’enfants,  mais que cela lui avait été fortement déconseillé, la maternité pouvant aggraver ses douleurs et problèmes oculaires.

Un militant venu d’Irlande a expliqué l’échec de la nouvelle intervention qu’il avait dû subir. Une nouvelle intervention chirurgicale qui aurait dû réparer les lésions nerveuses induites par un lasik effectué au centre “Optical Express”. Aujourd’hui, plus rien ne peut être fait pour soulager la douleur chronique de son œil. Un patient qui n’a pu non plus contenir son émotion, expliquant que la dépression induite par sa souffrance avait détruit son mariage.

Tina a énuméré les huit opérations de son mari, dont une greffe de la cornée suite d’une ectasie résultante d’une intervention au centre “Optical Express”.

Cathy, patiente du centre “Ultralase”, a fait part de ses douleurs oculaires chroniques, provoquées par la chirurgie, qui ont affecté son travail d’infirmière psychiatrique. Comme la plupart d’entre nous, elle est aujourd’hui incapable de conduire la nuit en raison des éblouissements provoqués par les lumières.

Craig a raconté qu’il souffre de douleur constante au niveau de sa tempe gauche, et que même après huit opérations au centre “Optical Express”, sa visión périphérique est limitée et ce, pour les deux yeux, et que cela a affecté ses relations avec sa famille.

Raz a décrit sa carrière de graphiste sérieusement compromise par les effets de la chirurgie lasik. Il a fait part de son sentiment d’agression sur la table d’opération et souffre depuis d’une dépression clinique avérée.

Amanda a dépeint la douleur atroce qu’elle endure depuis plus de sept ans, et des jours de cécité qui s’en suivent, en raison d’érosions cornéennes après un traitement au «Lasek » (autre technique de chirurgie réfractive) au centre « Optimax »  en 2007. Elle a envisagé le suicide pour mettre fin à la douleur.

 

“Etendre cette suite de témoignages fut éprouvant et choquant “ relate Sasha Rodoy.

Militante anglaise pro-encadrement de cette chirurgie et victime, Sasha est à l’initiative du site Optical Express Ruined My Life et de la page Facebook. Elle a expliqué que son cas n’était pas différent des autres, que sa visión avait été irrémédiablement endommagée. “La seule façon de lutter, a-t-elle expliqué, est de combattre en faisant beaucoup de bruit pour que la vérité éclate et d’encourager toutes les victimes à faire de même”.

Elle a aussi révélé les menaces proférées et les tentatives de corruption faites par l’industrie de la chirurgie réfractive pour la réduire au silence; une somme d’argent impressionnante a été dépensée par cette industrie pour fermer son site internet. Personne aujourd’hui n’a (encore) poursuivi Sasha en justice pour diffamation ou calomnie, alternative qui eut été moins coûteuse, car tous ses dires sont vrais et étayés de preuves!

 

Alejandro, militant très actif de l’association españole, Afectados cirurgia refractiva a fait le déplacement depuis l’Espagne. Il a lui aussi relaté les nombreuses complications post-chirurgie réfractive dénombrées dans son pays.

Seb Corbyn (fils du leader du parti travailliste Jeremy Corbyn), parlant espagnol a gentillement traduit pour Alejandro.

Alejandro a expliqué que les problèmes rencontrés en Espagne étaient exactement les mêmes que ceux rencontrés au Royaume-Uni, avec un taux de complications inacceptable de 20% pour une intervention chirurgicale élective soit dite de confort : une évaluation bénéfice/risque bien trop inégalitaire.

Des centaines de victimes en Espagne souffrent de complications graves, de la douleur oculaire chronique à de la cécité reconnue. Sans honte, les cliniques privées minimisent ces problèmes, et vantent les qualités de la chirurgie réfractive par de la publicité mensongère au détriment d’une information claire conformément au droit des patients.

 

Le seul bémol de cette journée fut une faible couverture médiatique, en raison des débats qui se tenaient au Parlement cet après-midi là et du au fait que les journalistes présents sont repartis avant l’arrivée de Seb Corbyn et John McDonnell.

Reste que nous devons nous mobiliser afin qu’ici aussi en France cette volonté d’encadrement soit clairement entendue.

 

Voici quelques photos du déroulement de la journée.

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Alejandro, aux côtés du député John McDonnell

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De gauche a droite, Sasha Rodoy, militante britannique, député John McDonnell et Alejandro

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