Les Dangers Du Lasik

Association à but informatif sur les risques et conséquences des procédures Lasik

“Le seul but de la chirurgie réfractive est d’enrichir les médecins et les entreprises.” Dr. Boshnick

L’association Asacir, ‘Association Espagnole des Affectés par les Interventions de Chirurgie Réfractive’ a interviewé une référence mondiale de l’optométrie, le Dr Edward Boschnick de Miami (Floride USA). Adaptateur de lentilles sclérales, il s’est spécialisé dans les cas de complications post chirurgie réfractive. Il est aussi professeur adjoint à la Faculté d’Optométrie de Pennsylvanie, de Nouvelle-Angleterre et à la Southern avec comme sujet d’étude la lentille de contact.

Il est reconnu pour son professionnalisme, mais aussi pour son engagement social contre la chirurgie réfractive qu’il dénonce comme un danger pour la santé publique.

Q : Nous savons que vous avez vu de nombreux cas de personnes touchées suite à une chirurgie oculaire au laser. Quelles sont les séquelles ou complications physiques les plus fréquentes que vous ayez observées ?

R : Très souvent, les cornées des patients sont déformées et irrégulières, ce qui provoque une vision floue et brouillée, des aberrations de haut degré, une fluctuation ou instabilité de la vision, perte de vision nocturne et/ou dans les environnements faiblement éclairés etc. Il est également fréquent d’observer une surface oculaire compromise qui provoque une sécheresse chronique, de la douleur oculaire et des maux de tête chroniques.

Les corps flottants sont un autre effet observé. Ils sont le résultat de l’augmentation subite de la pression intraoculaire pendant la chirurgie, puis de sa réduction dans un très court laps de temps.

Enfin, l’humeur vitrée, qui constitue la majeure partie de l’intérieur de l’œil, se détache de la rétine sous-jacente des jours, des semaines, des mois ou voire même des années après la chirurgie LASIK.

Q : Quelles sont les répercussions psychologiques chez les personnes touchées ?

R : Il existe divers degrés de dépression, allant jusqu’aux pensées suicidaires. Au moins 10 cas de suicides ont été répertoriés aux États-Unis. Le syndrome de stress post-traumatique est un trouble fréquent. Il y a aussi la peur d’un avenir incertain avec cette question des répercussions des séquelles de la chirurgie sur la vie sociale (j’ai connu plusieurs cas de divorce). Certains se demandent s’ils sont encore capables de s’occuper de leurs enfants, et par exemple se posent des questions sur des choses simples telles que les emmener à l’école en voiture, les aider à faire leurs devoirs. Beaucoup s’interrogent sur le fait de pouvoir garder leur emploi ou sur leurs capacités à être embauchés compte tenu de leurs limites physiques. D’autres se demandent comment ils vont rencontrer un conjoint pouvant les aider. Ces problèmes vont-ils durer à vie ? Tous, bien sûr, aimeraient remonter dans le temps. Tout cela engendre une grande méfiance à l’encontre des professionnels de santé. Les patients se demandent “en qui ils peuvent encore avoir confiance?”. Des médecins leur ayant déjà menti, peut-être que les suivants feront la même chose pour continuer à gagner de l’argent à leurs dépens.

Dr. Morris Waxler, qui travaillait pour la FDA (agence de réglementation aux États-Unis pour les dispositifs médicaux) durant l’approbation du LASIK, a affirmé publiquement, il y a 6 ou 7 ans que l’industrie de la chirurgie LASIK avait menti à la FDA. Le taux de complications est de plus de 20%, mais ils ont été classés comme de simples effets secondaires temporaires. La plupart des fournisseurs de soins oculaires le savent !

Q : Quelles sont les histoires les plus difficiles que vous ayez entendu ?

R : Les cas dont je me souviens plus particulièrement sont ceux d’une patiente de 48 ans, qui incapable de surmonter sa perte de vision, a tenté de se suicider 3 fois, par overdose de pilules, en se taillant les veines des poignets ou en marchant au milieu de l’autoroute pendant la nuit. Elle m’a été envoyée par une institution psychiatrique.

Aujourd’hui, elle va bien et travaille.

Il y a cet autre patient qui a parcouru le monde à la recherche d’une solution face à la perte de vision causée par la chirurgie au laser et a dépensé plus de 100 000 $ (environ89 000 €) dans d’autres chirurgies qui n’ont fait qu’aggraver sa vision. Sa femme a demandé le divorce suite à ses problèmes oculaires.

Il y a aussi le cas d’un anesthésiste de 45 ans qui a dû prendre sa retraite en raison des lésions oculaires. Il était incapable d’exercer sa profession.

Je me souviens encore de cette autre personne qu’un patient m’a demandé de contacter.

Il dormait chaque nuit avec une bouteille de vodka et une arme à feu chargée. C’était un étudiant en dentaire, qui ne pouvait étudier ou travailler. Il est venu me voir à mon cabinet, et aujourd’hui, il est marié et père de 2 enfants et travaille en tant que dentiste à Chicago.

Ou encore de cet autre patient qui avait obtenu son doctorat en psychologie, et qui après son lasik, ne pouvait plus étudier pour le concours national. Le lasik a complètement dérangé sa carrière professionnelle.

Ces histoires ne sont cependant que la partie visible de l’iceberg.

 

Q : Quelle est votre opinion au sujet de l’industrie de la chirurgie réfractive ?

R : Mon opinion est simple: cela doit cesser. Toutes ces procédures LASIK, LASEK, RLE,PRK, CK, PRK, ALK, etc n’existent que dans le seul but d’enrichir les médecins et les entreprises au sein de cette industrie. Hélas, cette industrie pèse plusieurs milliards de dollars et il sera difficile, voire impossible de l’’arrêter. J’ai soigné des milliers de patients meurtris par ces interventions parce qu’ils avaient confiance en leurs médecins/ fait confiance à leurs médecins.

 

Q : On dit que les dangers et le taux élevé de complications de ce type de chirurgies sont un secret de Polichinelle. Pourquoi pensez – vous que cette réalité n’est pas rendue publique?

R : Très peu de chirurgiens réfractifs rapportent ces complications parce qu’ils n’ont aucun intérêt à le faire (ils se tireraient une balle dans le pied). Ce sont en fait les victimes qui déclarent la plupart du temps leurs problèmes à la FDA. Pour répondre en un seul mot : l’argent. L’argent est le seul moteur. Si les chirurgiens réfractifs avaient un avantage économique à informer des complications, on aurait une toute autre image de ces chirurgies que celle donnée aujourd’hui.

 

Q : Vous avez participé à un comité à la FDA en 2008 la FDA aux côtés d’autres experts,de défenseurs de patients, de victimes et de leurs familles, pour demander la suspension de la chirurgie oculaire au laser la plus largement répandue, le LASIK. Comment avez-vous vécu cette expérience?

R : Cela a été une expérience très émouvante. J’ai pu entendre de nombreuses victimes touchées par cette chirurgie et constater comment tous décrivaient un « avant » et un « après » chirurgie. L’avocat de la veuve Amanda Campbell a pris la parole à l’ouverture du comité de la FDA pour parler de son mari Lawrence Campbell, qui s’est suicidé à cause de sa sécheresse sévère, de sa douleur oculaire et de sa perte visuelle.

Le père de Colin Dorrian était aussi présent et a fait part du suicide de son fils, désespérépar les séquelles de la chirurgie.

 

Q : Pour transmettre un peu d’espoir aux personnes touchées qui nous lisent, que propose la contactologie ?

R : Selon moi, les lentilles sclérales offrent la meilleure option pour les patients qui ont perdu leur qualité visuelle et leur confort oculaire suite à une intervention LASIK ou autres types de chirurgies réfractives. Cette technologie est expliquée en détail sur le site www.sclerallens.com

 

Q : Vous travaillez avec les lentilles sclérales EyePrintPro. Quels sont leurs avantages ou inconvénients par rapport aux lentilles sclérales plus conventionnelles ? (Les lentilles EyePrintPro sont des lentilles faites sur-mesure avec scanner 3D).

R : « EyePrintPro » est une très bonne technologie, mais pas nécessairement appropriée pour chaque œil. J’utilise ces lentilles pour les yeux ayant subi de multiples interventions chirurgicales, qui ont crée des lésions sur le blanc des yeux (la sclère). C’est ainsi que seules les « Eye Print Pro » ont pu aider un patient post-LASIK qui avait subi 2 chirurgies additionnelles à un oeil suite au décollement de la rétine et dont la sclère était très déformée.

Il est préférable de penser aux différents modèles de lentilles sclérales comme différents outils possibles. Dans votre boîte à outils, vous avez un marteau, un tournevis et une pince… Ils ont tous une fonction spécifique. Cela vaut également pour les différents modèles de lentilles sclérales avec lesquels je travaille. Chaque œil de chaque patient est différent et unique. Personne ne pourra concevoir des lentilles sclérales qui s’adapteront bien chez tous les patients. C’est pour cette raison que les patients qui cherchent à retrouver une qualité et un confort de vision ont besoin de voir un praticien ayant l’expérience de cette technologie.

Q : Enfin, voulez-vous passer un message ?

R : Mon message principal, ou conseil, pour les personnes qui pensent recourir à la chirurgie oculaire réfractive LASIK ou PRK est de ne pas le faire. Je sais seulement que la chirurgie réfractive est irréversible. Il n’existe aucune intervention ou chirurgie qui pourra remédier aux dommages causés par cette intervention inutile.

Et si vous avez perdu votre vision suite à une chirurgie LASIK ou autre intervention, ne faîtes surtout aucune chirurgie de retouche ou d’ «amélioration» pour y remédier. Des lentilles sclérales bien conçues et bien adaptées sont confortables et peuvent restaurer votre qualité visuelle.

 

Q : Je vous remercie d’avoir partagé votre expérience Docteur, d’en avoir parlé clairement et publiquement. Cela a été un plaisir.

R : Le plaisir est pour moi.